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Gaspard van Koningsveld, software engineer chez Facebook

23 mars 2020 {PORTRAITS}
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La passion de l’informatique a mené Gaspard van Koningsveld, Alumni Epitech Lyon 2013, au service des utilisateurs du masque de réalité virtuelle Oculus.

La découverte de l’informatique

Gaspard van Koningsveld découvre l’informatique à son plus jeune âge ; via l’électronique d’abord, avec un robot Lego Mindstorm que lui offre son père. Sa première approche à la programmation lui donne déjà l’envie d’aller plus loin :

« Dès que j’avais fini un projet, je devais tout démonter et recommencer pour en faire un autre. Cela me rendait triste et je ne pouvais pas partager facilement ce que j’avais créé. »

Gaspard trouve satisfaction grâce aux logiciel YaBasic, sur Playstation 2 et Game Maker sur ordinateur : il crée des petits jeux et applications qu’il peut alors sauvegarder et partager avec ses amis.

Le campus d’Epitech Lyon

 

Mais c’est au lycée que Gaspard a le déclic. Sur sa calculette TI83, il développe une fonctionnalité manquante qui permet de calculer les équations algébriques avec des inconnues. Toute la classe utilise et se partage son programme. Gaspard a alors la sensation d’avoir créé un outil qui aide les autres et décide d’en faire son métier.

Le choix d’Epitech

Gaspard cherche alors quelle école d’informatique il intégrera après le lycée. Comme il préfère apprendre par l’expérience, Epitech semble être le meilleur choix puisque l’école offre plus de pratique que de théorie. A l’approche du bac, il reçoit une carte signée par les étudiants de l’école pour lui souhaiter bonne chance. Une attention qu’il apprécie particulièrement et qui le décide : « C’est le genre d’atmosphère et d’ambiance que je voulais : avoir la sensation d’appartenir à un groupe, comme une famille. »

Une pédagogie intensive qui prépare au monde du travail

Son envie d’apprendre est vite rassasiée par la diversité et le niveau des travaux qu’il a à faire. Gaspard est impressionné de voir que dès la première année, il doit réaliser un Ray Tracer. Il s’agit d’un programme qui prend en entrée une description d’une scène 3D et génère une image en simulant les rayons de lumières de manière la plus réaliste possible. La seule chose mise à disposition des étudiants est une librairie en C : un vrai challenge.

 

Dès la première année à Epitech Lyon, les étudiants doivent imaginer des projets et les faire fonctionner

 

« C’est impressionnant à quel point les projets sont poussés dès le début. Je pensais que c’était vraiment compliqué et au final, on l’a tous fait ! Cela m’a convaincu que Epitech est vraiment différente des autres écoles. On se consacre à l’informatique à plein temps et on nous pousse à la créativité avec la possibilité d’ajouter des bonus à nos productions. »

A Epitech, on apprend aussi la rigueur et la discipline. Les énoncés et les corrections sont très stricts : lorsque le projet ne respecte pas les instructions, c’est zéro. Pour certains étudiants, cela semble sévère. Pour Gaspard, cela permet d’avoir très tôt un état d’esprit adapté aux entreprises et d’être reconnu : « on peut nous confier un projet en toute confiance et il n’y a pas besoin de vérifier. »

Même les examens tout au long de l’année sont un vrai atout pour Gaspard : « Cela enlève le stress car si cela ne se passe pas bien, on peut s’améliorer pour le prochain et on retient mieux les choses. »

Le départ pour la Californie

« Sans Epitech, je ne pense pas que je serais aux Etats-Unis aujourd’hui. »

En effet, Gaspard n’aime pas trop le changement et si Epitech ne l’avait pas poussé à partir à l’étranger pour sa quatrième année, il serait sans doute resté en France. Il n’a finalement pas regretté de sortir de sa zone de confort : « C’était une super expérience qui m’a permis d’avoir l’opportunité de découvrir les entreprises américaines qui sont énormes au niveau informatique. »

Après un retour en France pour sa cinquième année, Gaspard a envie de retenter l’aventure aux Etats-Unis avec son stage de fin d’études. Stage qu’il obtient à force de persévérance.

« C’était difficile. Je devais rester debout très tard afin de pouvoir répondre aux appels pour les entretiens. J’ai postulé à une cinquantaine d’entreprises. Le visa a été vrai frein. Je cherchais d’abord à Los Angeles mais il n’y a que de petites entreprises et c’était un réel problème pour elle. Ensuite, je mentionnais directement ce besoin quand je postulais et j’avais moins de réponses… »

Finalement deux entreprises lui répondent positivement : Trip Advisor et Palentir Technologies. Il décide alors de faire deux stages bien qu’il en a besoin que d’un pour valider son diplôme. Décision qui paiera puisqu’il se voit proposer un emploi à l’issue de ce dernier.

Sa carrière est lancée

Gaspard monte alors en compétences chez Palentir Technologies qui offre une grande flexibilité pour changer de projets et d’équipes. Une opportunité assez rare l’a particulièrement marqué : travailler sur un contrat.

« Je représentais le côté technique en tant que tech lead, j’étais là pour répondre aux questions et faire les démos devant les dirigeants. J’ai même travaillé avec les avocats pour rédiger les parties techniques du contrat correctement. C’était une expérience unique, surtout qu’on a gagné le contrat ! »

Après quatre ans et demi dans une société orientée B to B dans les logiciels et l’analyse de données, Gaspard souhaite découvrir autre chose et se tourne vers une entreprise qui se concentre sur les utilisateurs finaux : Facebook.

Michael Abrash, scientifique en chef d’Oculus, sur scène au F8 2015 de Facebook

 

Après quelques semaines de cours pour apprendre les outils et langages open source spécifiques à Facebook. Gaspard choisit son équipe d’un commun accord avec elle : il intègre Oculus, sur la partie système.

Oculus est un masque de réalité virtuelle qui tourne sous Android. Il en existe deux types : un connecté sur ordinateur et une version « stand alone » où l’appareil est tout en un. Gaspard travaille en ce moment sur les fonctionnalités de partage de ce dernier : pouvoir caster son écran, faire un livestream en direct, voir les réactions des gens…

Chaque semestre, les priorités sont fixées en fonction de ce qu’ils veulent améliorer. Gaspard développe à 60% de son temps et sinon, il fait du management projet et de la communication inter équipe.

Il travaille en collaboration avec :

– les autres développeurs en charge d’autres fonctionnalités,

– les product manager en charge des projets à venir,

– les designers,

– les content strategists qui décident des textes écrits sur les boutons et des explications,

– l’équipe légale qui vérifie que les lois, notamment sur la vie privée, sont bien respectées.

Gaspard veille également à ce que les données nécessaires à l’étude du parcours utilisateur soient bien implémentées, ce qui permet d’analyser et de déterminer si les fonctionnalités sont à garder ou non dans le futur.

 

Gaspard n’avait pas développé d’interfaces graphiques dans son précédent poste, il a donc dû se former à des langages similaires au React Native / JS pour pouvoir le faire.

« C’est ce que je voulais : apprendre, évoluer. Epitech donne un bon aperçu de ce qui nous attend dans notre carrière en nous forçant à apprendre par nous-même et continuellement. »




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